Le stéréotype de la femme blonde stupide a traversé le temps. Dans l’antiquité, déjà, on associait la blondeur à la futilité et au manque de gravité. Depuis, la littérature, le cinéma ou la publicité ont alimenté ce mythe désormais bien ancré dans les consciences collectives. Lors d’une étude menée en 1999, des cherches de l’université de Coventry ont demandé à 60 femmes et 60 hommes de regarder le même mannequin portant quatre perruques différentes. Ces derniers ont estimé que la blonde était moins intelligente que les autres1.
Pas de lien génétique avéré
Des travaux de scientifiques américains de l’Université de Stanford ont cependant mis à mal cette théorie à la vie si dure. Leur étude, publiée dans la revue Nature Genetics, montre que la couleur des cheveux n’est pas liée à l’aspect intellectuel. Selon David Kingsley, l’un des principaux chercheurs, « le mécanisme génétique responsable de la couleur blonde ne modifie aucun autre trait biologique du corps humain ».
Un simple changement de nucléotide sur le brin d’ADN concerné suffit pour transformer une blonde en brune. Cette modification augmente en effet l’activité d’un gène appelé « Kit ligand », déjà connu pour son effet sur la couleur des cheveux. Mais aucun lien avec le système nerveux n’a été établi.
L’équipe de chercheurs est même parvenu à démonter un autre cliché tenace. Le gène responsable de la couleur des cheveux ne serait pas lié à celui qui affecte la couleur des yeux…
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